CULTURE VIRALE
Définition – physiologie
Beaucoup de virus responsables de pathologies fréquentes peuvent être cultivés sur cellules réceptives à partir de divers prélèvements. Ainsi en est-il de l’herpès simplex, des adénovirus, des virus influenza, parainfluenza, respiratoire syncytial, des entérovirus du cytomégalovirus, etc. Certaines de ces cultures sont indispensables au diagnostic de certaines pathologies, soit qu’elles en constituent la base ( culture d’urines ou de salive dans les 15 premiers jours de vie en cas de suspicion de CMV congénital), soit que la sérologie ne soit pas assez sensible ou inexistante ( herpès simplex,..)
Prélèvement – Propriétés de l’échantillon
Les divers prélèvements doivent être récoltés en fonction du type de pathologie ( frottis de gorge, cutanés , génitaux, urines, selles, liquides,etc). Les liquides et les selles doivent être prélevés dans des containers stériles et acheminés à température ambiante le plus rapidement possible au laboratoire. Si nécessaire la conservation se fait à température de réfrigérateur en attendant le dépôt au laboratoire. Les frottis doivent être faits à l’aide du matériel procuré par le laboratoire. Il faut faire un frottis énergique, pour ramener des cellules infectées. On peut prendre deux écouvillons, faire deux frottis et les placer ensemble dans le milieu.
Valeurs de référence
Culture virale négative
Intérêt clinique – Interprétation des résultats
La culture virale reste la méthode de référence pour la mise en évidence d’une infection virale. Son inconvénient est que beaucoup de virus mettent 1 à 4 semaines pour pousser. Les laboratoires utilisent des cultures rapides, révélées après 48H, qui permettent de détecter beaucoup de virus dans ce délai ( herpès simplex, cytomégalovirus, influenza,…), la culture classique venant compléter ces résultats. Il convient d’interpréter les résultats en fonction de la clinique, ainsi par exemple, beaucoup d’infections à entérovirus sont asymptomatiques alors que les virus sont détectés pendant plusieurs semaines dans les selles. La mise en évidence d’un entérovirus dans les selles associée à un tableau de méningite est par contre un argument pour une méningite à entérovirus devant un tableau de méningite aseptique.